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Les Nouvelles Merveilles du Monde |
Les 10 Merveilles d'Hier et d'Aujourd'hui |
 
  
L.G. - TOUT COMPRENDRE N°96 > Juillet -Août > 2018 |
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Les 7 Nouvelles Merveilles du Monde |
 
SCIENCE MAGAZINE N°34 > Mai-Juillet > 2012 |
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Les 7 Nouvelles Merveilles du Monde |
Les sept nouvelles merveilles du monde ont été désignées à la suite d'un vote organisé par la New Seven Wonders Foundation, liée à la New Open World Corporation, et dont les résultats ont été dévoilés le 7 juillet 2007 à Lisbonne.
L'homme d'affaires suisse Bernard Weber est, en collaboration avec l'entreprise de marketing Deureka, à l'origine de ce projet qui a rencontré un grand succès dans certains pays concernés, comme l'Inde ou la Chine. L'Unesco a rappelé dans un communiqué qu'elle n'a aucun rapport avec cet événement, contrairement à ce que beaucoup de votants ont cru.
L'idée originale des 7 merveilles du monde date d'Hérodote (484 av. J.C. – 425 av. J.C.) et Callimaque de Cyrène (305 av. JC – 240 av. J-C), qui ont établi la liste canonique des fameuses 7 Merveilles du Monde Antique. Seule la grande pyramide de Gizeh a survécu jusqu'à nos jours. Les six autres ont été détruites par le feu, par des tremblements de terre et par d'autres causes.
Selon le réalisateur et aviateur canadien d'origine suisse, Bernard Weber lance le projet en septembre 1999. Le projet du site web débute en 2001 lorsque M. Weber effectue le paiement de 700 $ pour un site basé au Canada. Seules sont acceptées dans cette nouvelle liste, les merveilles faites de la main humaine, achevées avant 2000, et dans un état acceptable de préservation. En novembre 2005, 177 monuments ont été pris en compte. Le 1er janvier 2006, la New7Wonders Foundation déclare que la liste a été réduite à 21 sites, par une commission composée des six éminents architectes mondiaux des cinq continents, Zaha Hadid, César Pelli, Tadao Ando, Harry Seidler, Aziz Tayob, Yung Ho Chang et son président, Federico Mayor, ancien directeur général de l'UNESCO. La liste a été réduite à 20, la grande pyramide de Khéops ayant été retirée du vote et désignée comme "merveille honoraire"...
La liste contenait 21 sites ou bâtiments, situés dans 21 pays, sur tous les continents. Les critères du jury (composé d'architectes de tous horizons et présidé par l'ancien directeur de l'Unesco) comprenaient l'esthétique, mais aussi l'exploit architectural, ou encore la pertinence historique. Les 21 candidats ont été choisis dans une liste qui a été proposée par les pays, chacun a proposé une cinquantaine de temples et palais disséminés sur tout son territoire. La liste des 21 a finalement été établie au sein des 7 qui ont récolté le plus de voix. Elle est censée représenter un large choix de civilisations et d'époques. Ainsi, on y retrouve des merveilles datant de l'Antiquité, et d'autres du XXe "siècle. Tout comme les merveilles de l'Antiquité, les monuments nommés ont une fonction sacrée, ou purement esthétique. Ce ne sont pas des ouvrages d'arts "utiles" (ponts, barrages…), qui, même s'ils sont de véritables exploits techniques, ont un intérêt esthétique et culturel plus limité.
Liste des 21 sites participants
- L' acropole d'Athènes en Grèce
- L' Alhambra de Grenade en Espagne
- Angkor au Cambodge
- Chichen Itza au Mexique
- La statue du Christ Rédempteur à Rio de Janeiro au Brésil
- Le Colisée à Rome en Italie
- Les Moaïs de l'île de Pâques au Chili
- La Tour Eiffel à Paris en France
- La Grande Muraille de Chine
- La mosquée Sainte-Sophie à Istanbul en Turquie
- Les temples de Kiyomizu-dera à Kyoto au Japon
- Le Kremlin à Moscou en Russie
- Le Machu Picchu au Pérou
- Le château de Neuschwanstein en Bavière en Allemagne
- Pétra en Jordanie
- La statue de la Liberté à New York aux États-Unis
- Stonehenge en Angleterre
- L'opéra de Sydney en Australie
- Le Taj Mahal à Âgrâ en Inde
- La ville de Tombouctou au Mali
et La grande pyramide de Khéops en Égypte qui sera finalement exclue.
NOUVELLES MERVEILLES ÉLUES
 1/ LA GRANDE MURAILLE DE CHINE
La Grande Muraille est un ensemble de fortifications militaires chinoises construites, détruites et reconstruites en plusieurs fois et plusieurs endroits entre le IIIe siècle av. J.-C. et le XVIIe siècle pour marquer et défendre la frontière nord de la Chine. C'est la structure architecturale la plus importante jamais construite par l'homme à la fois en longueur, en surface et en masse.
Selon un rapport de 1990, la longueur totale des murs serait de 6.700 km. En moyenne, la Grande Muraille mesure de 5 à 17 m de hauteur, et 4 à 7 m de largeur. En avril 2009, le service chinois qu'est l'Administration d'État chargée du Patrimoine Culturel, ayant utilisé des technologies de mesure plus récentes, révise cette mesure et déclare une longueur de 8.851,8 km dont 6.259,6 km de murs, 359,7 km de tranchées et 2.232,5 km de barrières naturelles, telles des montagnes ou des rivières.
  
  2/ PÉTRA EN JORDANIE
Pétra ("la Bariolée") est une ancienne cité située dans l'actuelle Jordanie, au cœur d'un bassin bordé par les montagnes qui forment le flanc oriental de l'Arabah (Wadi Araba), grande vallée prolongeant le grand rift vers le nord et qui s'étend de la mer Morte au golfe d'Aqaba.
La Khazneh est le monument le plus photographié de Pétra et détail d'une mosaïque de l'église byzantine de Pétra (->).
Créée dans l'Antiquité vers la fin du VIIIe siècle av. J.-C. par les Édomites, elle est ensuite occupée vers le VIe siècle av. J.-C. par les Nabatéens qui la font prospérer grâce à sa position sur la route des caravanes transportant l'encens, les épices et d'autres produits de luxe entre l'Égypte, la Syrie, l'Arabie du Sud et la Méditerranée. Vers le VIIIe siècle, la modification des routes commerciales et les séismes entraînent l'abandon progressif de la ville par ses habitants. Pétra a abrité à son apogée jusqu'à vingt-cinq mille habitants. Tombé dans l'oubli à l'époque moderne, le site est redécouvert par le monde occidental grâce à l'explorateur suisse Jean Louis Burckhardt en 1812.
Les nombreux bâtiments, dont les façades monumentales sont directement taillées dans la roche, en font un ensemble monumental et unique qui, depuis le 6 décembre 1985, est inscrit sur la liste du patrimoine mondial de l'UNESCO. De nos jours le site de Pétra se trouve à près de 200 km au sud de la capitale jordanienne Amman, soit à environ 3 heures de route. Panorama sur un ensemble de tombes et tombeaux royaux de Pétra (->).
La situation de Pétra, dissimulée entre des rochers aux parois abruptes et dotée d'un approvisionnement sûr en eau en fait un lieu propice au développement d'une cité prospère. L'endroit n'est accessible que par un étroit sentier montagneux par le nord-ouest ou à l'est par un canyon d'environ 1,5 kilomètre de long et jusqu'à 200 mètres de profondeur, le Sîq, l'accès principal, qui, à son endroit le plus resserré, mesure seulement deux mètres de large.
L'aqueduc creusé dans la roche pour acheminer l'eau (1). Tombeaux sur la rue des Façades (2)...
  
La façade du Deir est haute de 45 m (1 & 2). Détail de colonne avec décoration en forme de tête d'éléphant (3).
  
Grand Temple de Pétra (1). Le Théâtre romain vu de face. Le mur de la scène a été détruit (2 & 3)...
  
3/ LA STATUE DU CHRIST RÉDEMPTEUR AU BRÉSIL
Le Christ Rédempteur est le nom donné à la grande statue du Christ dominant la ville de Rio de Janeiro au Brésil, du haut du mont du Corcovado où elle se situe. De simple monument religieux à ses débuts, elle est devenue au fil des ans un des emblèmes reconnus internationalement de la ville, au même titre que le Pain de Sucre, la plage de Copacabana ou le carnaval de Rio.
Classé monument historique depuis 1973, le Christ du Corcovado est l'un des endroits touristiques les plus fréquentés de Rio avec 600.000 visiteurs par an. Établie au cœur du parc national de la forêt de Tijuca, à une altitude de 710 mètres, la statue mesure 38 mètres de haut (dont 30 pour le personnage et 8 pour le piédestal, qui occupe une aire de 100 m²). Sa masse est de 1145 tonnes, la masse approximative de la tête est de 30 tonnes et celle de chaque main de 8 tonnes. La tête mesure 3,75 m, chaque main 3,20 m, la largeur de la tunique est de 8,50 m. L'envergure entre les deux mains est de 28 mètres. La construction a commencé en 1926 est s'est terminée en 1931.
Ces dimensions font d'elle l'une des plus grandes statues du genre au monde. Seuls le Christ de la Concorde à Cochabamba en Bolivie, avec ses 40,44 m de haut (dont 34,20 pour le personnage et 6,24 pour le piédestal), La statue du Christ Roi a Swiebodzin (52,5m) et le Christ de Vung Tâu qui mesure 32 m, sont plus grands.
Le Christ Rédempteur possède à sa base une chapelle dédiée à Nossa Senhora Aparecida, où sont célébrés mariages et baptêmes.
  
  
  4/ MACHU PICCHU AU PÉROU
Machu Picchu (du quechua machu, vieille, et picchu, montagne) est une ancienne cité inca (llaqta) du XVe siècle au Pérou, perchée sur un promontoire rocheux qui unit les monts Machu Picchu et Huayna Picchu sur le versant oriental des Andes centrales. Son nom aurait été Picchu ou Picho.
Vue avec un lama face au Machu Picchu. Vue de la rivière Urubamba à partir des terrasses du Machu Picchu. Vue du secteur urbain de Machu Picchu depuis son sommet sud (->).
Selon des documents du XVIe siècle, Machu Picchu aurait été une des résidences de l'empereur Pachacutec. Cependant, quelques-unes des plus grandes constructions et le caractère cérémonial de la principale voie d'accès au llaqta démontreraient que le lieu fut utilisé comme un sanctuaire religieux. Les deux usages ne s'excluent pas forcément. En revanche, les experts ont écarté l'idée d'un ouvrage militaire.
La ville sacrée Machu Picchu, oubliée pendant des siècles, est considérée comme une œuvre maîtresse de l'architecture inca. Elle fut dévoilée au monde par l'archéologue américain Hiram Bingham, professeur assistant d'histoire de l'Amérique latine à l'Université Yale, qui écrivit un ouvrage de référence à ce sujet. Ses caractéristiques architecturales et le voile de mystère que la littérature a tissé sur le site en ont fait une des destinations touristiques les plus prisées de la planète. Depuis 1983, le site est sur la liste du Patrimoine mondial de l'UNESCO. Le 7 juillet 2007, Machu Picchu a été désigné comme l'une des sept nouvelles merveilles du monde par la NewOpenWorld Foundation, un organisme non officiel et à caractère commercial. Enfin le site fait partie de tout un ensemble culturel et écologique connu sous le nom de "Sanctuaire historique de Machu Picchu".
Le site se trouve à l'est de la Cordillère des Andes, aux débuts de la forêt amazonienne. Il est situé au Pérou (province d'Urubamba), à cent trente kilomètres de Cuzco. Les 172 constructions s'étendent approximativement sur 530 mètres de long sur 200 mètres de large. Elles font partie d'un territoire du Sistema Nacional De Areas Naturales Protegidas (SINANPE) appelé "Sanctuaire historique de Machu Picchu" qui s'étend sur 32.592 hectares. Le but est de protéger certaines espèces biologiques menacées d'extinction et des sites incas, Machu Picchu étant le plus important.
Machu Picchu et ses environs (à g.)... Panorama du site depuis le Wayna Picchu (à d.).
 
  
Le Temple du Soleil ou Torreón (à g.). Terrasses du côté est dans le Secteur Agricole (centre). Photo du site, prise par Bingham, en 1911.
  
 5/ CHICHEN ITZA AU MEXIQUE
Chichén Itza est une ancienne ville maya située entre Valladolid et Mérida dans la péninsule du Yucatan, au Mexique.
Chichén Itza était probablement le principal centre religieux du Yucatan et reste aujourd'hui l'un des sites archéologiques les plus importants et les plus visités de la région. Le 7 juillet 2007, l'endroit a été désigné comme l'une des sept nouvelles merveilles du monde après un vote organisé par la New Seven Wonders Foundation.
La présence d'une cité maya à cet endroit est due à la présence de deux puits naturels (cénotes) qui constituaient un trésor inestimable dans cette région dépourvue d'eau. Le site doit d'ailleurs son nom à cette source d'eau souterraine : Chi signifie "bouche" et Chén, "puits". Itzé ("sorcier de l'eau" en maya yucatèque) est le nom du groupe qui, selon les sources ethnohistoriques, constituait la classe dirigeante de la cité.
À plus d'un égard Chichen Itza demeure une énigme : sa chronologie, à cheval sur le Classique terminal et le Postclassique ancien, demeure floue ; l'identité des Itza est incertaine et, surtout, la nature exacte des liens indéniables entre la cité maya et le Mexique central fait toujours l'objet de débats.
 El Castillo : édifice le plus important et le plus spectaculaire du site est une grande pyramide en terrasses, appelée Castillo (château en castillan) par les conquistadors espagnols.
Le Castillo en 1843 à l'époque de John Lloyd Stephens et Frederick Catherwood (->).
D'une hauteur de 24 mètres du sol à la plateforme supérieure, il ne s'agit pas de la plus haute de la région (elle est par exemple moins élevée que celle de Uxmal, haute de 40 m) mais c'est celle qui est dans le meilleur état de conservation (il n'est d'ailleurs plus possible de grimper jusqu'au sommet, et ce, depuis 2007, dans un esprit de conservation). Du sommet de la pyramide, on peut toutefois voir tous les autres édifices du site ainsi que la forêt environnante, d'une superficie de 300 hectares. La légende veut qu'à la fin du Xe siècle, Chichén Itza ait été occupée par les Toltèques conduits par le légendaire Quetzalcoatl, le Serpent à Plumes, chassé par une faction rivale de la capitale toltèque, Tula, au nord de l'actuelle Mexico. Le Castillo, attribué à ces étrangers, présente des innovations architecturales qui tournent autour du thème du Serpent à Plumes.
La pyramide a une base carrée et une vocation calendaire. En effet, la civilisation maya a développé à un degré très avancé l'astro-architecture qui consiste à allier les connaissances astronomiques au savoir-faire architectural.
Ainsi, la pyramide présente quatre faces chacune divisée en neuf plateaux et portant quatre escaliers ayant chacune 90 marches, et non 91 comme le croient un grand nombre de personnes, en effet les marches ont été numérotées récemment afin de mettre fin aux rumeurs. L'orientation et la construction de la pyramide sont telles qu'au moment précis des équinoxes de printemps et d'automne, le soleil produit avec les arêtes de la pyramide une ombre portée qui fait croire que les grosses têtes de serpents au pied des escaliers de la pyramide sont prolongées par le corps ondulé d'un serpent. Ce serpent n'est autre que le dieu Kukulkan ou "serpent à plumes". Ce phénomène provoque un afflux très important de touristes à cette époque.
La pente des escaliers est assez raide et si l'ascension pose généralement peu de problème, le vertige contraint fréquemment les visiteurs à s'aider d'une corde installée spécialement à cet effet pour la descente. Mais depuis 2007, il est interdit de monter sur la pyramide à cause de plusieurs décès.
La Maquette de Chichen Itza. L'Iglesia et le terrain de Juego de pelota. Ruine de style Maya Toltèque, où se déroulait le jeu de balle...
  
L'observatoire (<-) : L'observatoire (également appelé caracol ou escargot en espagnol) fait face à la grande pyramide et permettait aux Mayas d'étudier le mouvement des étoiles dont ils avaient une connaissance très précise. Il permet aussi de voir la planète Vénus attribuée au dieu Kukulcan (Dieu principal Maya).
Le temple des guerriers (->) : Le temple des guerriers du jaguar possède des fresques qui relatent la conquête de la péninsule par les Toltèques. L'entrée du temple (interdit au public) qui est construit sur une pyramide est délimitée par deux magnifiques piliers, posés sur deux énormes têtes de serpents et précédés par un chaac-mool : cet étrange personnage est sculpté dans la pierre dans une position à moitié couchée et reposant sur les coudes, de telle sorte qu'il soutient sur le ventre un plateau destiné à recevoir les offrandes faites au dieu (les cœurs des victimes sacrifiées). Tout près du temple des guerriers se dresse le temple des mille colonnes, chacune d'elles étant taillée en forme de serpent à plumes.
Le cénote sacré : Un sacbé (chemin construit par les mayas) conduit à 300 m vers le nord, au cénote sacré, de 60 m de diamètre et 20 m de profondeur. Des dragues effectuées dans le cénote ont permis de mettre au jour de nombreux objets d'or et de jade ainsi qu'un nombre important d'ossements (en particulier de jeunes enfants). Ces découvertes ont donné lieu à de très nombreuses interprétations. Certains y ont vu la barbarie d'un peuple sanguinaire pratiquant les sacrifices humains pour apaiser le dieu de la pluie Chac en période de sécheresse : de jeunes vierges chargées de précieux ornements auraient été précipitées au fond du puits au cours d'une cérémonie solennelle qui se déroulait au lever du jour. D'autres estiment aujourd'hui qu'il s'agissait peut-être d'enfants décédés très jeunes et dont le sacrifice avait pour but de permettre la purification ou la résurrection.
La version des historiens du pays est toute autre, puisque les fouilles n'ont mis au jour qu'une centaine de corps (devinés grâce aux ossements repêchés) ce qui signifie seulement 100 sacrifices pendant toute leur présence. De plus, il s'agissait souvent de prisonniers et assez rarement de volontaires. Les ossements retrouvés sont majoritairement masculins, ce qui met fin au mythe du sacrifice de jeunes vierges. Il arrivait occasionnellement qu'une victime réussisse à se maintenir à la surface et à survivre jusqu'à midi, auquel cas il était repêché en tant que sauvé des dieux et sa parole était alors écoutée par les prêtres comme prédiction.
6/ LE COLISÉE à ROME
Le Colisée, à l'origine amphithéâtre Flavien, est un amphithéâtre elliptique situé dans le centre de la ville de Rome, entre l'Esquilin et le Cælius, le plus grand jamais construit dans l'Empire romain. Il est l'une des plus grandes œuvres de l'architecture et de l'ingénierie romaines.
Sa construction, juste à l'est du Forum romain, a commencé entre 70 et 72, sous l'empereur Vespasien, et s'est achevée en 80 sous Titus. D'autres modifications ont ensuite été apportées au cours du règne de Domitien (81-96). Le nom d'amphithéâtre Flavien dérive du nom de famille (gens Flavia) des deux empereurs Vespasien et Titus.
Pouvant accueillir entre 50.000 et 75.000 spectateurs, le Colisée a été utilisé pour la chasse d'animaux sauvages, les combats de gladiateurs et autres spectacles publics. Il est resté en service pendant près de 500 ans, les derniers jeux se prolongeant jusqu'au VIe siècle. Outre les jeux traditionnels de gladiateurs, de nombreux autres spectacles y ont été organisés, tels que des simulacres de batailles navales (des naumachies), des chasses d'animaux sauvages, des exécutions publiques, des reconstitutions de batailles célèbres et des drames basés sur la mythologie romaine. Le bâtiment a finalement cessé d'être utilisé au cours du haut Moyen Âge. Il a plus tard été réutilisé pour des buts variés tels que des habitations, des ateliers d'artisans, le siège d'un ordre religieux, une forteresse, une carrière et un sanctuaire chrétien.
Le Colisée est en état de ruine, en raison des dommages causés par les tremblements de terre et la récupération des pierres, mais il continue à donner la mesure de l'ancienne puissance de la Rome Impériale. Aujourd'hui, il est l'un des symboles de la Rome moderne, une de ses attractions touristiques les plus populaires, et a encore des liens étroits avec l'église catholique romaine : chaque Vendredi saint, le pape mène une procession aux flambeaux sur un chemin de croix aboutissant à l'amphithéâtre.
  
Contrairement aux amphithéâtres antérieurs construits entre deux collines, le Colisée est une structure autonome entièrement construite. Il est de plan elliptique, de 189 m de long et 156 m de largeur, avec une superficie de 6 ha. La hauteur de la paroi extérieure est de 48 m. Le périmètre d'origine mesure 545 m. L'arène centrale est un ovale de 86 m de long et 54 m de largeur, entouré par un mur de 4,5 m de hauteur, qui s'élève jusqu'au niveau des premiers gradins.
La paroi extérieure est estimée à plus de 100.000 m 3 de travertin, montés sans mortier, mais solidarisés par 300 t d'agrafes de fer. Cependant, l'ensemble de la structure a subi d'importants dommages au cours des siècles, avec de larges segments effondrés suite à des tremblements de terre. Le côté nord du mur d'enceinte est toujours debout ; les rampes de brique à chaque extrémité ont été ajoutées au XIXe siècle pour consolider le mur. Le reste de l'actuel extérieur du Colisée est en fait le mur intérieur d'origine.
L'arène mesure 83 x 48 m (280 x 163 pieds romains). Elle est composée d'un plancher de bois recouvert de sable (le mot latin arena ou harena signifie "sable"), qui couvre une vaste structure souterraine appelée "hypogée" (nom masculin d'origine grecque, littéralement "le sous-sol"). Il reste peu actuellement de l'arène originale, mais l'hypogée est encore bien visible. Il était constitué d'un réseau à deux niveaux souterrains de tunnels et de cages situés sous l'arène, où gladiateurs et animaux se tenaient prêts avant le spectacle. Quatre-vingts puits verticaux fournissaient un accès instantané à l'arène pour les animaux en cage et les accessoires de scène ; des plates-formes à charnières de plus grandes dimensions, appelées hegmata, permettaient l'accès des éléphants et autres grands animaux. L'hypogée a été restructuré à maintes reprises, et l'on peut distinguer au moins douze différentes phases de construction.
Des batailles et des chasses étaient souvent mises en scène parmi des décors comprenant des arbres et des bâtiments. Ces fêtes prenaient parfois une ampleur exceptionnelle : il est rapporté que Trajan, en 107, a fêté ses victoires sur les Daces par des jeux impliquant 11.000 animaux et 10.000 gladiateurs, durant 123 jours.
  
7/ LE TAJ MAHAL EN INDE
Il a été localisé entre 1994 et 1996 dans le port même d'Alexandrie par l'archéologue français Jean-Yves Empereur. C'est l'un des monuments antiques les plus connus et les plus souvent représentés car ce fut l'un des premiers phares. On a en effet retrouvé jusqu'en Afghanistan des objets souvenirs avec des reproductions de l'image du phare.
Le Taj Mahal qui signifie "Palais de la Couronne", est situé à Âgrâ, au bord de la rivière Yamunâ dans l'état de l'Uttar Pradesh en Inde. C'est un mausolée de marbre blanc construit par l'empereur moghol Shâh Jahân en mémoire de son épouse Arjumand Bânu Begam, aussi connue sous le nom de Mumtaz Mahal, qui signifie en persan "la lumière du palais". Elle meurt le 17 juin 1631 en donnant naissance à leur quatorzième enfant alors qu'elle allait à la campagne. Elle trouve une première sépulture sur place dans le jardin Zainabad à Burhampur, à sa mort, survenue le 31 janvier 1666, son époux fut inhumé auprès d'elle.
La construction commence en 1631. Cependant, il demeure une incertitude sur la date exacte de la fin des travaux. Le chroniqueur officiel de Shâh Jahân, Abdul Hamid Lahori indique que le Taj Mahal est achevé fin 1643 ou début 1644. Mais à l'entrée principale une inscription indique que la construction s'est achevée en 1648. L'état de l'Uttar Pradesh, qui a célébré officiellement le 350e anniversaire de l'édifice en 2004, affirme quant à lui que les travaux se sont achevés en 1654. Parmi les 20.000 personnes qui ont travaillé sur le chantier, on trouve des maîtres artisans venant d'Europe et d'Asie centrale. L'architecte principal fut Ustad Ahmad Lahauri de Lahore. Le 7 juillet 2007, le célèbre monument a été désigné comme l'une des sept nouvelles merveilles du monde.
Le Taj Mahal est construit en utilisant des matériaux provenant de diverses régions de l'Inde et du reste de l'Asie. Plus de 1000 éléphants sont employés pour transporter les matériaux de construction durant l'édification. Le marbre blanc est extrait du Rajasthan, le jaspe vient du Panjâb, la turquoise et la malachite du Tibet, le lapis-lazuli du Sri Lanka, le corail de la mer Rouge, la cornaline de Perse et du Yémen, l'onyx du Deccan et de Perse, les grenats du Gange et du Boundelkhand, l'agate du Yémen et de Jaisalmer, le cristal de roche de l'Himalaya. En tout, 28 types de pierres fines ou ornementales polychromes ont été utilisés pour composer les motifs de marqueterie incrustés dans le marbre blanc.
Le dôme central du tombeau est entouré par quatre minarets identiques, qui s'inclinent vers l'extérieur de telle sorte qu'en cas de tremblement de terre, ils s'écroulent dans la direction opposée au tombeau. À la gauche du monument se trouve une mosquée, faite de grès rouge, qui a été construite afin de sanctifier l'endroit et fournir un lieu de culte aux pèlerins. Du côté droit, se trouve une réplique symétrique exacte de la mosquée, connue sous le nom de jawab (réponse), destinée à maintenir la symétrie architecturale mais qui n'est pas employée comme mosquée car elle n'est pas orientée vers La Mecque. Enfin, à l'avant du monument se trouvait le charbâgh (quatre jardins) traditionnel persan planté d'arbres, et où poussaient des fleurs en abondance. Le vice-roi britannique Lord Curzon a remplacé ce jardin par des pelouses typiquement britanniques.
Environ trois millions de touristes visitent le monument chaque année, et les visiteurs doivent se garer à plus d'un kilomètre du monument pour réduire la pollution du site.
  
  
S.C. - MARÉVA Inc > Juillet > 2011 |
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