QUEBEC ! Lundi 23 Décembre...

Les fans de dessins animés le savent : la gourmandise légendaire des écureuils peut leur faire commettre les pires folies. Ce petit spécimen canadien, pris en grant délit par la photographs animalier André Vllleneuve dans la réserve naturelle du lac Boivin, au Québec, semble prêt à tout pour déguster les dernières baies de la saison.

Une petite douceur qui fait oublier que tout n'est pas rose au pays de ces adorables petits rongeurs. Depuis quelque années, écologistes et zoologistes européens s'inquiètent de la prolifération de l'écureuil gris, ce cousin américain qui menace dangereusement notre écosystème. Dans une vingtaine d'années, cette espèce plus vorace, et surtout plus résistante, pourrait, après l'Italie du Nord, gagner les feuillus de France et de Suisse, et éliminer du coup notre petit rouquin.

Brighton, Angleterre. Inoffensif l'écureuil ? On voit bien ici qu'il ne se laissera pas voler son repas sans réagir.

Méfiez-vous des petits écureuils qui pullulent dans les parcs anglo-saxons.

À Brighton, l'un d'eux se transforme en animal féroce pour livrer une bataille sans merci à son ennemi de prédilection, le pigeon, qui a sournoisement tenté de picorer sa noisette. Dans certaines villes, les écureuils gris, importés d'Amérique du Nord au début du XXe siècle, sont devenus une vraie plaie. À se demander si ce ne sont pas eux les nouveaux "rats volants".

En 2009, ils étaient 2,5 millions en Angleterre contre 160.000 écureuils roux, l'espèce endémique européenne. Habitués à côtoyer des hommes, ils sont beaucoup plus téméraires et n'hésitent pas à montrer les dents... Plus grave, ils arrachent l'écorce des arbres pour se nourrir de leur sève et construire des nids. Un rapport publié en 2006 à Turin prévoit que les colonies d'écureuils gris implantées en Italie envahiront la France d'ici 25 ans, provoquant d'importants dégâts. Pas si mignons que ça finalement !