Indonésie BANTEN : Comme tous les insectes, la mouche a des yeux à facettes, composés d'une multitude de capteurs de lumière individuels.

Ces "ommatidies" lui offrent un large champ de vision et la faculté de détecter les mouvements rapides.

Aucun détail - d'ordinaire invisible à l'oil nu - n'échappe à l'objectif macro de Yudy Sauw, photographe naturaliste passionné depuis son enfance par ces petites bêtes du quotidien. Pas même la goutte de rosée dans laquelle une fleur se reflète. Posté à deux centimètres de ses modèles, son appareil révèle en gros plan l'étrange beauté de ces insectes. On les découvre, de face ou de profil, tels des monstres fantastiques. Entomophobes (phobiques des insectes) et autres arachnophobes, s'abstenir.
Photos : Yudy Sauw/Solent/Visual

BANSKA BYSTRICA, SLOVAQUIE. Les insectes me fascinent pour leur variété, avoue le photographe Dusan Beno.

Nombre d'espèces me font penser à des êtres venus d'une autre planète. Et en même temps leur esthétique est magnifique, j'adore les détails, les gros plans, ce qui ne peut être vu à l'oil nu : chaque poil, chaque mandibule chaque aiguillon.

C'est le cas pour cette "tanabus bovinus", la mouche bovine de nos campagnes. "Lors de cette prise de vue, j'avais l'impression que ses yeux multicolores n'attendaient qu'une photo pour révéler toute leur beauté", se souvient Dusan. Les modèles ne manquent pas à ce spécialiste de la macrophotographie amateur, qui realise ses clichés à domicile et a érigé la patience en vertu cardiale : "Une seule photo peut me demander dix heures de travail".

Dusan BENO : Âgé de 25 ans, ce photographe slovaque travaille depuis 2005 sur les insectes, dont il renouvelle l'approche photographique.