Monde Antique - Amérique du Nord : Les Mayas

Les Mayas ont fait Monter le Mercure

C.A. et S.L. - ÇA M'INTÉRESSE N°502 > Décembre > 2022

L'Impact inattendu sur le Climat des Paysans Mayas

A.E. - LES CAHIERS DE SCIENCE & VIE N°190 > Janvier-Février > 2020

Guatemala : L'Extraordinaire Monde Maya



B.A. - SCIENCES ET AVENIR N°869-870 > Juillet-Août > 2019

Guatemala : Mise à Nu

TOUT COMPRENDRE HISTOIRE HS N°1 > Décembre > 2018

Guatemala : Une Cité Maya dormait sous la Jungle

TOUT COMPRENDRE N°93 > Avril > 2018

L'Extraordinaire Entrelacs des Cités Maya au Guatemala

B.A. - SCIENCES ET AVENIR N°861 > Novembre > 2018

Les Sources de la Civilisation Maya en Question

POUR LA SCIENCE N°428 > Juin > 2013

L'Empire Caché des Mayas


NATIONAL GEOGRAPHIC N°205 > Octobre > 2016

Dans les Secrets de la Civilisation Maya

Le musée du Quai-Branly, à Paris, accueille la plus grande exposition jamais réalisée en France sur ce peuple qui a longtemps dominé le monde mésoaméricain. L'occasion unique de découvrir la vision la plus complète de cette fascinante civilisation à la lueur des dernières découvertes.

C'est un récipient funéraire qui, par chance, a échappé aux pilleurs. Découvert au Mexique dans une sépulture royale, ce plat porte un iguane sur son couvercle, de la gueule duquel sort une tête humaine. Puis, peint sur le support polychrome, le haut du corps de trois individus sectionné au niveau de la taille, d'où jaillissent des flots de sang. Cet objet au décor spectaculaire est l'une des 400 pièces d'exception prétées par l'Institut national d'anthropologie et d'histoire du Mexique (Inam) au musée du Quai-Branly, à Paris, qui les présentera à compter du 7 octobre dans le cadre de la plus grande exposition jamais consacrée aux Mayas en France, la mise en scène étant signée de l'architecte Jean-Michel Wilmotte. Une civilisation énigmatique se cache derrière ces objets qui n'en finissent pas de fasciner.

Une compétition de prestige permanente entre cités.
Aujourd'hui encore, c'est à travers la seule étude de stèles finement sculptées, de bas-reliefs à décors foisonnants, de céramiques naturalistes et de vestiges funéraires que l'on tente toujours de percer les secrets du mode de vie, de l'organisation sociale et de la vision du monde portée par cette société complexe. Les Mayas ont en effet dominé le monde "mésoaméricain" du début du 1er millénaire avant notre ère jusqu'au XVIe siècle, période à partir de laquelle les conquistadors européens se sont employés à les détruire. Leur culture se manifeste au travers d'un patrimoine architectural monumental, enrichi chaque année de nouvelles découvertes archéologiques tant les forêts recèlent encore de ruines.
Dans une zone qui couvre aujourd'hui l'est du Mexique, le Guatemala, le Belize et l'ouest du Honduras et du Salvador, d'imposants centres urbains ont vu le jour les premiers entre 600 et 300 avant J-C. : El Mirador, Tikal, Nakbé, au Petén (Guatemala), ou la prodigieuse Calakmul au Campeche (Mexique). De majestueux ensembles cérémoniels au sein desquels ont fleuri en même temps que de colossales pyramides à degrés une écriture hiéroglyphique et un système de calcul et de mesure du temps uniques. "Cest à cette époque qu'une élite a peu à peu émergé, au sein de laquelle quelques familles ont cherché à dominer toutes les autres, prémices des royautés sacrées ultérieures", explique Dominique Michelet, directeur de recherche au CNRS et éminent spécialiste de cette civilisation. Mais c'est surtout entre 250 et 900 de notre ère, période dite classique, que s'est mis en place un système de domination politique, largement fondé sur la guerre, à la faveur de conditions économiques et démographiques favorables. La lutte contre les cités voisines est devenue un instrument de pouvoir au service des gouvernants successifs, à la fois souverains et guerriers, que l'on peut admirer sur les sculptures et peintures. "Par ce biais, les différentes cités se sont livrées à de constantes compétitions de prestige", précise l'expert. Cette rivalité au sein de la civilisation mayas est accompagnée d'une explosion de la production artistique de l'époque classique. Cette rivalité exacerbée a vu les cités multiplier les réalisations de prestige, requérant toujours plus de matières premières, et conduisant à la surexploitation de l'environnement. Des épisodes de sécheresse à l'accroissement de la population ont peu à peu abouti à l'épuisement des ressources agricoles. Celui-ci a alors engendré l'effondrement des pouvoirs politiques et conduit le peuple maya à l'abandon progressif des grandes cités.
"Les récents progrès de l'épigraphie (étude des inscriptions) nous ont permis de mieux comprendre le mode de fonctionnement des élites pour pérenniser leur hégémonie, poursuit Dominique Michelet. Afin de maintenir leur pouvoir, les souverains mayas persuadaient l'ensemble de chaque communauté que leur propre ancêtre était celui de tous". En invoquant ces aieux et les forces sacrées tutélaires, ces monarques se reliaient aux entités fondatrices pour justifier leur rang se plaçant comme uniques médiateurs entre les hommes et les dieux. Ce qui leur conférait un pouvoir exorbitant sur les vivants, et les morts.

Sacrifices et autosacrifices en offrande aux dieux.
Le monde funéraire maya est aussi abordé dans l'exposition au travers de reconstitutions d'inhumations. L'une, provenant de Jaina, une nécropole insulaire située à l'ouest du Yucatán, concerne un personnage adulte accompagné d'une femme et d'un enfant. En 2002, leurs dépouilles avaient été retrouvées de part et d'autre d'une table centrale sur laquelle se trouvaient 49 objets. Une deuxième reconstitution devrait présenter une femme de la noblesse, provenant d'une tombe de la cité de Calakmul. Son corps, préparé à partir d'un traitement à base de résine, a été retrouvé enveloppée de bandelettes.

RELIQUES ROYALES : Le Masque de Pakal

Deux portraits de K'inich Janahb' Pakal (603-683), le plus célèbre des souverains mayas, seront exposés au Quai-Branly. Ces deux masques uniques avaient été déposés sur le sarcophage du souverain dans la chambre funéraire du "temple des Inscriptions", à Palenque (Chiapas). Avec leurs pommettes saillantes et leur coiffure soulignant la forte déformation volontaire du crâne - une coutume chez les membres de l'élite maya -, ces sculptures en stuc, qui ne sont pas des moulages, ont été réalisées à deux moments de la vie de Pakal. L'un à l'adolescence, l'autre à l'âge adulte. C'est la découverte de cette tombe par l'archéologue mexicain Alberto Ruz Lhuillier, en 1952, qui a permis de comprendre que les pyramides mayas servaient de tombeaux. L'imposant sarcophage royal reposait derrière la porte d'une crypte fermée par une pierre triangulaire. Là, se trouvaient les restes du roi et de six victimes sacrifiées avec lui. Un extraordinaire dépôt d'offirandes les accompagnait, constitué d'un masque de jade et de nombreuses parures. La pierre tombale était sculptée des principaux éléments de la mythologie maya, et les murs de la chambre funéraire, modelés en stuc, étaient ornés des "Neuf Seigneurs de la nuit", gardiens des enfers et de l'inframonde maya.

B.A. - SCIENCES ET AVENIR N°812 > Octobre > 2014

Deux Statues de Prisonniers Mayas ont été mises au jour

Ces statues représentent des guerriers de la cité Copan qui auraient servi d'offrande.

Deux étonnantes statues hautes de 1,50 m, dont l'une intacte, ont été exhumées sur le sites mayas de Tonina (Chiapas, Mexique) par l'archéologue Juan Yadeun, de l'institut national d'anthropologie de Mexico. Elles ont aussitôt suscité l'intérêt des spécialistes, toujours à l'affût de nouvelles données sur les relations complexes unissant les cités Mayas. Ces sculptures représentent deux prisonniers, assis en tailleur, les mains attachées dans le dos, le pagne et la poitrine couverts de glyphes. Selon les premières traductions, encore sujettes à caution, ces inscriptions indiqueraient qu'il s'agit de guerriers d'une lointaine cité, Copan (Guatemala), capturés vers 692 et qui auraient servi d'offrandes vers 695 lors des rites d'inauguration de certains décors du jeu de balle de la ville. Les cheveux ramenés en arrière chez la statue intacte pourraient d'ailleurs préfigurer une décapitation... Voilà qui apporterait un éclairage inédit quant à la guerre qui a opposé pendant 26 ans Tonina à sa voisine et rivale Palenque pour le contrôle de la rivière de l'Usumacinta. Si une alliance entre Palenque et Copan était connue, le fait que cette dernière ait envoyée des guerriers est une nouveauté.

E.R. - SCIENCE & VIE > Septembre > 2011

Les Mayas avaient l'Eau Courante

Ils n'ont en effet pas attendu les Européens pour mettre au point des techniques d'ingénierie hydraulique.

C'est ce que vient de prouver l'équipe de l'archéologue Kirk French, de la Penn State University (États-Unis). La ville de Palenque, qui s'épanouit au Mexique de 100 à 900 après J.-C., intriguait depuis longtemps les scientifiques avec son reseau d'aqueducs souterrains. Ils ont découvert qu'un de ces conduits, de près de 70 mètres de long et en pente raide, possédait un diamètre se rétrécissant vers le bas : de quoi propulser l'eau à 6 m de hauteur ! A Palenque, où coulaient de nombreuses sources et cascades, cette installation qui ravitaillait le "Palais" en eau courante était un pur luxe.

E.R. - SCIENCE & VIE > Mars > 2010
 
 

   

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