Hermès, le spécialiste français de luxe, a monté une société commune avec le chantier naval italien Wally pour lancer une série de yachts très haut de gamme. Pour l'instant voici les images du premier modèle en taille réelle, un bateau à la touche écologique et très luxueux.

Le concept de ce premier yacht : créer "une sorte d'île nomade, en faisant appel aux technologies les plus avancées en matière de développement durable", a expliqué hier Luca Bassani, le patron de Wally.
La maquette grandeur réelle a été dévoilée à Ancône, en Italie, avant d'être présentée au Monaco Yacht Show. Sa coque reprend le modèle inventé par un Norvégien il y a vingt-cinq ans pour un bateau chargé de poser des câbles téléphoniques dans l'Atlantique, d'où sa grande stabilité. Les dimensions impressionnent : haut de 9,5 mètres, il mesure 58 mètres de long pour 38 mètres de large - soit 3 fois plus que pour un yatch traditionnel de cette longueur.

Quatre niveaux, une piscine de 25 mètres de long, une piste d'hélicoptère, un spa de 100 mètres carrés, un salon de musique, des suites, des terrasses et des ascenseurs. Le yacht a été conçu pour recevoir 12 hôtes, avec un équipage de 20 personnes. Touche écolo : des panneaux solaires apposés sur le bateau, qui peuvent fournir l'énergie dont il a besoin.

"Je ne sais pas s'il est beau, ou horrible, mais il est différent", commente Pierre Alexis Dumas, directeur artistique de la maison. Pour l'instant, aucune commande n'a encore été passée. "C'est sûr, pour nous, ce lancement se fait dans le plus mauvais timing, admet Patrick Thomas, le gérant d'Hermès. Mais nous nous adressons à une clientèle qui est de toute façon peu touchée par les difficultés économiques".

Pour Hermès, plus qu'une nouvelle activité, "il s'agit d'une ouverture plus forte vers le nautisme, explique Patrick Thomas. Nous avons toujours acquis de nouveaux savoirs par le biais de partenariats plus que par acquisition, d'ou l'association avec des gens de l'art". En l'occurrence, Wally (70 millions d'euros de chiffre d'affaires en 2008), dont le siège est à Monaco. La société a beaucoup travaillé sur le design des voiliers et des bateaux à moteur, avec des lignes épurées.

Prix annoncé : entre 60 et 100 millions d'euros...