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Monde Moderne en ASIE : CHINE |
Yunnan : Trésor au Pied de l'Himalaya |
 
 
 
 

P.C. - VIAJES NATIONAL GEOGRAPHIC N°205 > Avril > 2017 |
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ÇA M'INTÉRESSE N°418 > Décembre > 2015 |
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Chine Impériale : un Héritage Millénaire |
 
 
 
P.C. - VIAJES NATIONAL GEOGRAPHIC N°194 > Mai > 2016 |
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Xian : le Cœur de la Chine Impériale |

ÇA M'INTÉRESSE N°418 > Décembre > 2015 |
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G.M. - VIAJES NATIONAL GEOGRAPHIC N°178 > Janvier > 2015 |
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H.S.M. - VIAJES NATIONAL GEOGRAPHIC N°166 > Janvier > 2014 |
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Loin des sites olympiques surexposés, s'étend une Chine authentique et surprenante. Tour d'horizon !
Palette graphique : à l'extrême ouest de la Chine, les récoltes de poivre sèchent dans le désert avec des allures de peinture abstraite (->).
Chantiers, villes tentaculaires, usines, pollution omniprésente, entraînement des athlètes, mascottes, feux d'artifices, cérémonie d'ouverture, Tibétains réprimés, tremblement de terre, scènes d'émeutes...
Le monde a, ces derniers mois, découvert le Visage d'une Chine partagée entre ses envies de briller et ses vieilles habitudes de brimer. Offrant le spectacle permanent et dérangeant du grand écart entre olympisme et omnipotence. Pour autant, la diversité humaine et géographique de l'empire du Milieu ne se résume pas a ces seules images d'actualité. Pour tenter de mieux découvrir la Chine, le photographe George Steinmetz a choisi de prendre du recul et de la hauteur loin des sites olympiques et des grandes métropoles.
L'homme n'en est pas à son coup d'essai. Depuis vingt ans, George Steinmetz survole la planète suspendu à un parapente à moteur, l'appareil photo autour du cou. Passionné par les déserts et les contrées inexplorées, il a ramené des clichés du Sahara, du désert de Gobi ou de l'Antarctique, de l'Iran, du Yémen et de Papouasie. En Chine, ce géophysicien de formation explique avoir tenté de "saisir la géographie". Ce pays "a presque la même taille que les États-Unis, une géographie proche, et un climat semblable, en plus extrême".
Au cours de trois voyages, il a sillonné le pays d'est en ouest et du nord au sud. De la région autonome du Xinjiang, à la frontière avec le Kazakhstan et le Kirghizstan, au Guangdong, sur la mer de Chine méridionale. Du Liaoning, qui borde la Corée du Nord, aux contreforts du Tibet. N'hésitant pas à parcourir des kilomètres pour réussir une photo. Comme ce jour où il remonte en urgence plusieurs milliers de kilomètres du Yunnan jusqu'au Hebei afin de photographier la neige sur une portion de la Grande Muraille. Cela n'arrive qu'une fois ou deux par an et ne dure que quelques jours. Il traverse la Chine du sud au nord en dix-huit heures, pour décoller à l'aube avec un deltaplane motorisé. Malgré un atterrissage catastrophe, la photo est là. Comme prise par un oiseau survolant au plus près cette fortification érigée entre le Ve siècle avant notre ère et le XVIe pour protéger l'empire chinois des envahisseurs.
Les photos de George Steinmetz ont un point de vue unique. Elles sont plus proches des reliefs, des habitats et des gens que ne pourraient l'être celles prises d'un avion. Plus aériennes que toutes les photos saisies depuis un lieu en surplomb. En Chine, George Steinmetz travaille à bord de plusieurs "aéronefs". Il abandonne rapidement l'idée d'utiliser un hélicoptère, trop coûteux, et sembarque à bord d'un deltaplane ou d'un ballon dirigeable pour saisir le monastère tibétain de Songzanling, dans le nord du Yunnan, à plus de 3000 mètres d'altitude. Mais pour réaliser la plupart de ses photos, il vole avec son engin de prédilection, le paramoteur. Une simple aile et un moteur à hélices, entouré par une cage de protection, accroché au dos. Le photographe est presque aussi libre qu'un oiseau. Avec quelques risques. Surtout dans les régions de Chine où Steinmetz est le premier à s'élancer dans les airs aux commandes de son aile, en ignorant tout des vents et des courants aériens. Un décollage dans la région de Shanshan lui vaudra dix-neuf points de suture au visage. Un accident mineur au regard de l'ouvre accomplie.
à mi-distance entre le ciel et la terre, Steinmetz lève le voile sur l'étonnante géographie de l'empire du Milieu et sur le travail des hommes qui modèlent cette terre. Il révèle le visage d'une autre Chine.
  
 
Photos : G.S/Cosmos - R.T. - CHOC N°111 > Septembre > 2008 |
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