CARAJAS, BRÉSIL. La différence fait le charme de l'existence. Et celui de certaines photos, pourrait-on ajouter.

"Nous survolions la réserve de Carajas quand j'ai remarqué, au loin, cette petite tâche rose au milieu d'un océan de verdure, raconte le Brésilien Joao Marcos Rosa. J'ai tout de suite voulu en savoir plus. Arrivé sur place, j'ai été ébloui". On pourrait croire qu'après quatorze ans à sillonner l'Amazonie, Joao ne serait plus surpris par les trésors de l'immense forêt. Et pourtant.

Cette reine tout de rose vétue (en réalité un Tabebuia, arbre également connu sous le nom de "trumpet-tree") surplombant majestueusement ses verts sujets lui était inconnue jusqu'alors. "Je voulais montrer que l'écosystème amazonien n'est pas une entité indivisible. Il est fait de petits détails, la plupart du temps imperceptibles". Un pari réussi.

Joao MARCOS ROSA : Depuis 1998, ce photographe parcourt l'Amazonie pour documenter la richesse de sa faune, serpents, aigles harpies et autres bêtes sauvages.