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Monde NATUREL - OCÉANIE : AUSTRALIE |
 
 
 
 
 
 
M.D. - GRANDS REPORTAGES N°463 > Juin > 2019 |
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Après quelques jours passés à Sydney, nous quittons la Nouvelle-Galles du Sud pour rejoindre le Queensland. Hervey Bay (->), au nord de Brisbane, est une petite ville tranquille qui jouit d'un magnifique littoral.
Cette photo, prise à bord d'un avion (Cessna 9 places), offre le recul nécessaire pour contempler la mangrove qui court le long de la côte australienne (->).
A partir d'Hervey Bay, nous avons donc pris l'avion pour rejoindre l'île Lady Elliott, joyau de la grande barrière de corail. Notre décision n'a pas été très longue à prendre : de mon côté, j'ai très envie de découvrir cette île, et refuser un vol à mon compagnon, pilote privé et travaillant dans le domaine aérien, revient à demander le divorce !
L'île Lady Elliot s'apparente à celle de Robinson Crusoé. Ile corallienne de 40 hectares, c'est un petit joyau du Pacifique, situé au sud de la grande barrière de corail et à 85 km des côtes. On ne peut s'y rendre qu'en avion (environ 1h depuis Hervey Bay), ce qui limite l'afflux de touristes. Au cour de l'île, il n'y a que la piste d'atterrissage ainsi qu'une petite station d'écotourisme. Autour, la nature dans ce qu'elle a de plus beau : Lady Elliot se trouve dans la zone verte du parc marin de la grande barrière de corail, en raison de sa biodiversité spectaculaire. L'île est d'ailleurs réputée pour ses fonds marins grandioses, et une faune et une flore uniques.
En arrivant ici, nous avons quitté la civilisation pour épouser pleinement une nature sauvage et riche. Arrivés le matin, nous avons fait deux fois le tour de l'île en moins d'une heure, émerveillé par la faune (des oiseaux dont je ne dois pas connaitre 5% des noms) et la végétation, tant terrestre qu'aquatique. L'après-midi a été consacrée à la découverte du parc marin : 40 raies manta vivent dans les récifs de corail en permanence, de même que des tortues (notamment vertes et Caouanne), des requins-léopard et requins-tapis, le tout dans une eau à la clarté incroyable. Le temps était légèrement couvert, mais au fil de l'après-midi, la lumière est devenue magnifique. Les eaux transparentes ont pris des teintes bleutées très claires, les jaunes se sont embrasés, les coraux sont devenus splendides. Puis le soleil s'est couché peu à peu, déliant les langues des habitants de l'île, conscients de nous faire partager une expérience exceptionnelle.
 Les Whitsunday sont un chapelet de 74 îles dont seulement 17 sont habitées. Situées au cour de la grande barrière de corail, à environ 900 km au nord de Brisbane dans l'état du Queensland, elles ont été découvertes en 1770 par le britannique James Cook qui les a baptisées ainsi, car il pensait être le jour de la Pentecôte ("whitsunday", en anglais).
Nous nous sommes arrêtés deux nuits à Airlie Beach, sur le continent, pour pouvoir visiter toute une journée ces fabuleuses îles de la mer de Corail. Cette parenthèse dans notre "road trip" est bienvenue, car nous avons déjà parcouru un peu plus de 2000 km depuis Sydney et nous aspirons à un break ! On regrettera d'ailleurs de ne pas avoir pu consacrer plus de temps aux Whitsunday, qui nous ont enchantés.
Cet îlot minuscule et vierge, sur la photo, se trouve entre Hamilton Island et Whitehaven Beach. A l'origine, l'ensemble de ces îles est une chaîne de montagnes volcaniques rattachée au continent. Le niveau de la mer de corail est monté et une partie de ces montagnes a été submergée.
Cette petite île n'en est donc pas une, puisqu'il s'agit d'un chapiteau de montagne... Alpinistes aquatiques à vos crampons !
Whitehaven Beach se trouve à l'est de l'archipel, sur l'île Whitsunday C'est une des plus belles plages du monde avec un sable fin d'un blanc immaculé (98% de pure silice, utilisé pour la construction de la lentille du télescope Hubble), une mer bleu turquoise transparente, d'un calme que rien ne semble troubler.
La végétation tropicale offre une palette de verts variés et profonds. Nous avons délaissé notre "camper van" à Airlie Beach le temps d'une journée, et c'est en ferry que nous sommes arrivés tout d'abord à Hamilton Island.
De là, nous avons repris un autre bateau pour passer l'après-midi à Whitehaven Beach. Entre baignades et photos, je garde de cet endroit un souvenir fort de "plage à la Robinson Crusoé", isolée, loin du monde.
Un paradis pour les 150 espèces d'oiseaux de l'archipel, un royaume de sérénité...
GÉO N°401 > Juillet > 2012 |
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Road Trip sur la Mythique Great Ocean Road |
C'est en compagnie de sa fille, installée en Australie, que Christian Rabiller a sillonné l'État du Victoria, dans le sud australien. Un road trip sur la Great Ocean Road, de Melbourne à Adélaïde, qui leur a permis de découvrir un littoral resté sauvage et des parcs nationaux grandioses.
"Je suis arrivé en Australie pendant l'hiver austral, pour 3 semaines. Avec ma fille Clémence, nous avons suivi la fameuse Great Ocean Road, qui longe la côte. Hormis la nourriture décevante (les pâtisseries et la viande de kangourou), je garde de grands souvenirs de mon voyage : l'architecture des villes australiennes, ma rencontre avec des baleines qui allaitaient leurs petits, ou encore le survol de la barrière de corail".
 Les Douze Apôtres : Nous voici sur la célèbre Great Ocean Road, construite par des vétérans de la Première Guerre mondiale. Nous sommes partis de Melbourne en passant par Torquay pour rejoindre Port Campbell, où nous avons passé la nuit. Nous arrivons aux Twelve Apostles (les douze apôtres) en fin d'après midi. Le site est aménagé pour l'accueil des touristes et nous sommes plusieurs dizaines à nous bousculer sur la passerelle, malgré la pluie et le vent, pour admirer ces aiguilles de calcaire immergées. A l'origine, ce site touristique était appelé "Sow and Piglets" (littéralement "la truie et les porcelets") avant de voir son nom modifié dans les années 50, pour attirer plus de visiteurs. Fait amusant, les aiguilles sont en réalité huit et non douze. D'ailleurs, l'érosion (environ 2 cm/an) les fragilise grandement : l'ancien neuvième "apôtre", haut de 50 m, s'est effondré en 2005.
Lorsque nous arrivons sur le belvédère, la lumière du jour ne suffit plus pour prendre des photos : c'est l'hiver et la pluie se met à tomber, on se croirait en Écosse ! Le spectacle est tout de même à la hauteur malgré les mauvaises conditions météo. Je me dépêche de prendre quelques photos, la pluie mouille les optiques.
Le "Loch Ard Gorge". Nous partons pour la visite du Parc national de Port Campbell, où nous commençons par le "Loch Ard Gorge". Il s'agit d'une avancée de mer, au milieu des falaises calcaires, causée par l'érosion. La petite plage est accessible par un escalier en bois très bien aménagé. L'océan s'engouffre dans l'anse par grandes vagues qui finissent par mourir avec calme sur le sable orangé.
L'endroit est désert et sinistre, sous ce ciel gris. Cette atmosphère est adéquate : le lieu a été baptisé ainsi suite au naufrage du clipper "Loch Ard" le 1er Juin 1878. 52 personnes se sont noyées mais deux jeunes gens ont survécu en trouvant refuge sur cette plage.
Razoredge : Nous poursuivons notre trajet sur la Great Ocean Road en effectuant tous les arrêts recommandés par les panneaux d'informations touristiques. Le ciel semble se dégager sur l'océan et nous espérons que l'éclaircie va atteindre les terres rapidement.
Chaque arrêt est prétexte à plusieurs petites promenades, de 15 min à 45 min. L'une d'elles nous mène au Razoredge, un immense et magnifique rocher éloigné du littoral d'une centaine de mètres.
En arrière plan, on aperçoit l'un des rochers des Twelve Apostles.
L'arche : Nouvel arrêt : voici "The Arch", qui porte bien son nom !
Le soleil se montre enfin et, cerise sur le gâteau, un arc-en-ciel apparait.
Je photographie le spectacle en m'appliquant pour avoir une belle vague avec le rocher.
Évidemment, la pluie et le vent finissent par revenir et nous convainquent de continuer notre route.
Logan Beach : La route est encore longue pour rejoindre Cap Bridgewater, plus à l'ouest. Nous passons par Warrnambool, village précédé par quelques plages magnifiques, dont celle de Logan Beach, avec personne à l'horizon et une lumière idéale. Autre moment fort : notre rencontre avec les baleines australes, depuis l'observatoire de Lady Bay sur Levy's Beach.
Les cétacés profitent des abris qu'offre la côte sud de l'Australie pour allaiter leurs petits en sécurité. On peut très facilement les voir depuis le rivage, car elles passent à quelques dizaines de mètres des plages.
La pluie se remet à tomber, notre observation tourne donc court. Nous aurons plus de chance à Victor Harbor au sud d'Adelaïde, où les baleines seront au rendez-vous.
Réserve de Tower Hill : Entre Warrnambool et Port Fairy se trouve la réserve de Tower HiIl. Situé dans le cratère d'un ancien volcan, Tower Hill était à l'origine un lieu d'habitat du peuple Aborigène.
La réserve a été réhabilitée et l'on y trouve maintenant une faune australienne très dense et une flore luxuriante. Nous prenons la piste qui descend vers la caldera asséchée pour nous approcher des kangourous et des émeus, présents par centaines.
Nous continuons à pied, car les animaux, malgré leur nombre, restent craintifs. Les kangourous nous fuient, mais par chance, une jeune femelle semble curieuse et prend la pose pour nous.
Petrified Forest : Nous partons donc à pied en direction de Cape Duquesne, où nous sommes encerclés par un champ d'éoliennes, qui tournent à plein régime en raison du vent violent et fréquent. Là se trouve un "blowhole", un trou naturel qui prend son origine sous l'océan et ressort dans les rochers, à la verticale. Chaque vague qui arrive dans le "blowhole" provoque un geyser.
Plus loin, sur le chemin, nous découvrons une particularité géologique absolument étonnante, la "Petrified Forest", des troncs d'arbres fossilisés (à l'image).
Pour rejoindre la colonie de phoques, nous gravissons une belle colline qui surplombe la baie de Bridgewater. Nous faisons alors une rencontre originale : six kangourous géants, qui n'ont manifestement pas l'intention de nous laisser passer... Le mâle dominant est là pour défendre les femelles et les petits, cela nous oblige à la prudence. Tout s'est finalement bien terminé, même si nous n'avons pas vu beaucoup de phoques.
Thomas Vitry - GÉO N°396 > Février > 2012 |
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