Maiao surnommée l'île interdite ou l'île oubliée, est une île faisant partie des Îles du Vent dans l'archipel de la Société en Polynésie française. Celle-ci relève de la commune de Moorea-Maiao ; c'est une commune associée. Maiao possède deux lacs aux eaux saumâtres : le lac Rotoiti (au Nord) et le lac Rotorahi (à l'Est), et un relief de légères collines. L'île est gérée par son maire Henri Brothers, réélu depuis les dernières élections.

Maiao a pour loi interne de n'accepter aucun « étranger », donc aucune personne non originaire de l'île qui n'aurait une invitation officielle ou une raison particulière d'y débarquer (sage-femme, médecin, assistante sociale, officiels.). D'où vient cette interdiction de séjourner sur ce petit paradis ? Un Anglais, Eric Trower, y aurait monté fin des années 20 un magasin de marchandises générales. Abusant du goût des îliens pour les produits venus de l'extérieur, il se serait approprié près de 80 % de l'île par les crédits contractés par ses clients ! Le Pasteur Moreau, vers 1935, avait alors incité les habitants à former une coopérative pour racheter les terres à l'État, qui, entre temps avait soldé la dette des habitants auprès de l'Anglais. D'où cette méfiance de l'étranger qui perdure toujours.

Sa population d'environ 300 habitants, est en majorité jeune, et une grande partie parle couramment la langue tahitienne. Voilà pourquoi la priorité de l'enseignement par le biais de l'école primaire de Maiao est de privilégier l'apprentissage de la langue française tout en maintenant cette culture de la langue polynésienne. Avant, très peu de jeunes continuaient leurs études au collège, en raison de l'appréhension de découvrir une nouvelle vie, et de l'attachement des enfants auprès de leurs parents. Ceci-dit, récemment, une génération commence à quitter l'île pour poursuivre leurs études jusqu'au secondaire. Ce changement est en partie grâce à un foyer ressemblant à un internat, construit sur Moorea, qui accueille uniquement les enfants de l'île, mais aussi grâce à la mentalité de certains parents, qui comprennent que le développement touchera bientôt leur île, et qu'ils devront s'y adapter pour ne pas rester dans l'isolement.

L'économie repose essentiellement sur la vente du pandanus, utilisé fréquemment pour couvrir les toits des fare des villages de vacances, et le coprah. Toutefois, si c'est le tourisme qui est ainsi la plus forte source de devises pour l'île, il n'y a aucune activité touristique sur l'île : suite à une appropriation malhonnête du territoire de l'île par des colons, les habitants se sont révoltés et ont interdit à toute personne non native de l'île d'y passer la nuit.
Une information récente est communiquée par certains habitants sur la diminution de la demande du pandanus, source essentielle des habitants. Cela est sûrement dû à la fabrication d'une nouvelle forme de pandanus, fabriquée au Canada, et qui permet aux hôtels sur la Polynésie d'avoir du pandanus plus résistant dans le temps. Donc, pour l'instant, la principale source de revenus reste le coprah, qui connaît un essor important sur la Polynésie ou pour l'importation.
Il existe sur l'île deux magasins d'alimentation, mais les produits restent de même très chers et limités. Donc, avant de se rendre sur l'île, il est préférable de s'approvisionner sur Tahiti.
Ne disposant pas de piste d'aérodrome, son accès se fait uniquement par la mer, grâce aux bonitiers et tout récemment avec le bateau de transport "Tapuae Manu" (empreinte d'oiseau), long de 17m sur 6m de large, ses cales et son pont roulant peuvent accueillir un poids total de 16 tonnes, et transporter à son bord 12 passagers ; une petite passe pour baleinières s'appelant Avarei, a été creusée à l'explosif dans le platier sur la côte à l'opposé du village principal de l'île, Taora o mere, situé au sud-ouest.

Plage de Maio...

Village de Maiao...

Bonus de Maiao, bien voir les détails, le village...