Monde Antique : Mésopotamie, Jordanie : Pétra

Du Nord au Sud


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Une Irrésistible envie d'Orient




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Trek en Jordanie

NATIONAL GEOGRAPHIC N°249 > Juin > 2020

La Cité de Pétra : 150-100 av J.-C.

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Pétra : la Cité Rose

TOUT COMPRENDRE HISTOIRE HS N°1 > Janvier > 2019

Sites Jordaniens : la Route 35

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Désirs de Spiritualité

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Jordanie : Pays de Légende




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Théatre à Pétra ?

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Sur les Traces des Nabatéens

POUR LA SCIENCE N°454 > Août > 2015

JORDANIE : Pétra, 2 Siècles de Fascination
ARCHÉOLOGIE

La tempête de sable s'apaise. L'éblouissante Pétra, la ville troglodyte aux façades de grès pourpre, située à 250 km au Sud d'Amman, en Jordanie, surgit peu à peu des tourbillons de poussière qui retombent doucement.

On aperçoit alors, dans les falaises abruptes de cette antique capitale fondée par les Nabatéens et dont le nom signifie "pierre" en grec, les milliers de tombeaux qui y furent creusés dans la masse voici 2000 ans. Des architectures monumentales aux frontons décorés et peints, parfois dorés à l'or, aujourd'hui dévorés par l'abrasion du temps. Depuis sa fenêtre du camp Nazzal qui accueille les archéologues, Christian Augé, directeur de la mission française du CNRS "De Pétra au wadi Ramm", veille au départ des équipes. Ce matin, Karin Petrovsky et Jana Falkenberg, deux jeunes chercheuses de l'université Humboldt, à Berlin, s'apprêtent à rejoindre à pied le secteur du wadi (oued) Farasa, à 2 km de là, où elles sont engagées dans l'étude d'un des vastes complexes de l'immense site dédiés au monde des morts. Elles doivent y achever un programme de relevés laser en vue de la reconstitution 3D de l'ensemble de la vallée.
Dans le cirque rocheux qui sert décrin à la ville, on devine encore les rues et les quartiers d'habitation. Au plus fort de son expansion, Pétra aurait en effet accueilli plus de 30.000 habitants. Surplombant l'ensemble, 1179 hypogées monumentaux creusés dans les parois de grès coloré par les oxydes métalliques, dont plus de 600 offrent au regard ébloui des visiteurs leur façade sculptée. Certains atteignent 50 m de haut, comme le somptueux tombeau à l'Urne (Umm-as-Snaydik), au pied de la falaise d'al-Khubtha, ou encore le Tombeau corinthien, et celui dit à étages. Vestiges d'un monde perdu, ils laissent entrevoir ce que fut le travail colossal et vertigineux d'une armée de carriers, tailleurs de pierre et sculpteurs ornementistes qui, il y a 2000 ans, suspendus à des cordes, faisaient résonner la cité de milliers de coups de ciseaux. Un monde d'autant plus fascinant que la majorité du site reste à explorer ! "À peine un dixième de Pétra a été étudié. Deux siècles après sa découverte, une grande part de la cité demeure inconnue", rappelle le spécialiste du Proche-Orient hellénistique et romain, qui arpente les lieux depuis de nombreuses années. C'est il y a 200 ans tout juste, en août 1812, que Johann Ludwig Burckhardt, jeune explorateur suisse en provenance d'Alep, entend parler pour la première fois de ces ruines alors qu'il traverse le village de Wadi Musa, à quelques kilomètres de là. Il décide aussitôt de s'y rendre, malgré les réticences de son guide. Les étrangers ne sont pas les bienvenus dans cette région où s'affrontent à l'époque wahhabites - une secte saoudienne rigoriste et Ottomans. Pour pouvoir circuler plus librement, l'Occidental s'est d'ailleurs converti à l'islam, et il voyage vêtu en pelerin. Dans la journée du 22 août, il traverse Pétra et en revient ébloui. Pourtant, les ruines ne sont alors qu'empilements de blocs sculptés et de chapiteaux antiques effondrés... Peu de temps après, Burckhardt - cheikh Ibrahim ibn Abdallah de son nom de converti - se rend au Caire (Égypte) annoncer sa découverte. La consultation d'une copie médiévale d'une carte du géographe grec Claude Ptolémée (IIè siècle de notre ère) n'a fait que confirmer ce qu'il pressentait déjà : il a bien retrouvé l'antique Pétra, cette "forteresse de roche" décrite notamment par l'historien grec Diodore de Sicile au Ier siècle avant notre ère.

UN PEUPLE AUX ORIGINES INCERTAINES

Située entre la Méditerranée et la mer Rouge, Pétra, en Jordanie, occupait une position stratégique, sur la route des caravanes. Elle est occupée à partir du VIe siècle par les Nabatéens, dont l'origine est loin d'être élucidée. Il s'agirait de populations arabes nomades ou sédentaires, également établies en Syrie méridionale, en Palestine, en Israël, dans le Sinai et le Hedjaz, où fut fondée Hégra (Madaïn Saleh). Pour certains spécialistes, ils seraient originaires d'Arabie centrale et de la zone du golfe Persique, pour d'autres, de Mésopotamie ou encore du Yémen. Ils ont pu transiter par le Jawf, une importante dépression située au nord de l'Arabie centrale, sur la route du Golfe. Au 1er siècle avant J.-C., les Nabatéens ont fait de Pétra une cité riche et prospère. La plupart des tombeaux et des temples ont été construits au cours de cette période, dont le célèbre Khazneh. En 106, le royaume est annexé par les Romains, puis connait une période byzantine. Des églises seront construites et le temple El-Deir sera même utilisé en tant qu'édifice chrétien. Le tremblement de terre de 363 endommagera de nombreux monuments dont le théâtre.

SCIENCES ET AVENIR N°786 > Août > 2012

JORDANIE : Pétra, Région de Ma'an

Temple de Ed Deir...

Vague pétrifiée...

GEO > Août > 2012

 
 

   

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