Les travaux de désensablement de la baie du Mont-Saint-Michel sont achevés.

Le 18 février, une marée de grande amplitude (coefficient 118) rendait au site son caractère insulaire, pour la première fois en 136 ans. Bloqués sur le rocher, les visiteurs ont dû attendre la décrue pendant 1h20 avant de regagner le continent.

Il fut un temps où, lors des fortes marées, le mont Saint-Michel se dressait seul au-dessus des eaux, telle une île. Aucun d'entre nous n'a connu cette époque : elle s'est terminée en 1879 avec la construction d'une route-dique insubmersible reliant le rocher au continent. Mais cette digue (et la construction ultérieure d'un parking au pied du mont) précipita l'ensablement de la baie. Selon les experts, si rien n'était fait d'ici à 2040, le mont serait irréversiblement cerné par les marais. D'où la décision prise en 1995 de lancer un vaste chantier pour désensabler la zone. Au menu : édification d'un barrage sur la rivière Couesnon, déplacement du parking à 3 km du mont et remplacement de la route-digue par une passerelle de 760 m de longueur interdite aux voitures et submersible lors des marées à fort coefficient.

Depuis six ans, de gigantesques travaux visent à désensabler le Mont-Saint-Michel afin que ce dernier retrouve un jour son caractère insulaire.

Régulièrement, des lâchers d'eau du barrage du Couesnon repoussent les sédiments vers le large.

Les experts estiment que, en 2030, la Merveille de l'Occident redeviendra une île pendant les marées hautes, comme au VIe siècle quand les ermites s'y installèrent...