Occupant l'extrêmité nord du lac salin du Karoum, la cuvette géothermale du Dallol reste l'attraction principale de la région.

Malgré l'éloignement et les conditions extrêmes - la température y atteint régulièrement les 50°C degrés à l'ombre - les voyageurs s'y rendent pour admirer ses curieuses formations hydrogéologiques : sources bouillonnantes, colonnes de soufre, d'oxyde de fer et autres minéraux, petits geysers, vasques d'acides, corniches de sel et concrétions d'évaporites, de chlorure de magnésium, de saumure et de soude solidifiée.

On note hélas, depuis plusieurs années, un assèchement du Dallol, probablement dû aux captages de la nappe phréatique par les compagnies minières récemment installées.

Excursion sous haute garde : Du fait de la versatilité sécuritaire de cette zone frontière avec l'Érythrée (attaques de bandes armées et ptises d'otages, la dernière en Janvier 2012), la présence d'un guide local et d'une escorte de policiers et de militaires armés est obligatoire. Ceux-ci se révèlent souvent d'excellents compagnons, souriants et amicaux, qui enrichissent l'expérience.
Sous le sel, la plage... À quelques kilomètres d'Ahmed Ela, le lac du Karoum forme un vaste gisement de sel à la saison sèche. Il est parfois designé Assalé, à ne pas confondre avec le lac Assal à Djibouti, dont il constitue un sous-ensemble. À la fin septembre, les torrents descendus des hauts plateaux alimentent le salar, qui atteint alors sa superficie lacustre maximale.
Chute interdite ! Les curiosités hydrogéologiques du Dallol résultent de l'explosion d'une importante chambre magmatique de la vallée du Grand Rift, bordant la mer Rouge, il y a des milliers d'années. La région est ainsi truffée de piscines bouillonnantes aux couleurs intrigantes, canyons de sel, marmites acides et lacs vénéneux, où chaque pas de travers peut se révéler un piège mortel...