Monde Naturel en EUROPE - ISLANDE

Un Tour sur l'Île de Glace et de Feu




R.P. - VIAJES NATIONAL GEOGRAPHIC N°293 > Août > 2024

Svínafellsjökull : le Chemin des Glaces

A.S. - GEO N°543 > Mai > 2024

L'Eau Turquoise de la Jokia

GEO HS N°44 > Septembre-Octobre > 2023

Grande Aventure dans le Cercle d'Or





X.B. - DESTINATION EUROPE N°6 > Septembre-Novembre > 2023

Île Interdite, Surtsey (Surtsey : Offrande faite à la Science)

F.B. - ÇA M'INTÉRESSE N°503 > Janvier > 2023

Quand la Nature Décide de Tout







N.M. - GEO N°524 > Octobre > 2022

Krafla : au Cœur d'un Volcan Islandais

COMMENT ÇA MARCHE N°135 > Février > 2022


Canyon de Studlagil

s

A.M. - GEO N°503 > Janvier > 2021

Beauté Glacée

L.E. - TOUT COMPRENDRE N°110 > Novembre > 2019

Nature à l'État Pur




X.A. - VIAJES NATIONAL GEOGRAPHIC N°219 > Juin > 2018

Un Archipel à l'État Brut




N.M. - GEO N°472 > Juin > 2018

Sous les Diamants, la Plage : Jokulsarlon

GEO N°464 > Octobre > 2017

Magie des Geysers

GEO N°440 > Octobre > 2015

Islandia



J.C.-S. - VIAJES NATIONAL GEOGRAPHIC N°183 > Juin > 2015

Svinafellsjokull

GEO N°434 > Avril > 2015

Firmament de Vesturland

VIAJES NATIONAL GEOGRAPHIC N°177 > Décembre > 2014

Voyage autour de l'île de Feu et d'Eau



VIAJES NATIONAL GEOGRAPHIC N°169 > Avril > 2014

Paysages Islandais

Éruptions, séismes, crues sous-glaciaires, sarabande aurorale, geysers impulsifs, les phénomènes naturels ont pris possession de l'Islande, façonnant les paysages et forgeant l'âme de son peuple.

Le Volcan Maelifell (à g.) et La Námafjall (montagne de la mine, à d.), Nord du pays.

Les chutes Gullfoss, Golden Falls (à g. et centre) et geothermie à Myvatn (à d.)...

Geysers impulsifs et Phoques...

L'Île d'Eldey (à g.) et l'Île Vestmannaeyjar (à d.)...

C.S. - MARÉVA > Janvier > 2014

La Nature au Pouvoir

Éruptions, séismes, crues sous-glaciaires, sarabande aurorale, geysers impulsifs, les phénomènes naturels ont pris possession de l'Islande, façonnant les paysages et forgeant l'âme de son peuple.

Le célèbre panache islandais, qui bloqua l'espace aérien européen pendant le mois de mars 2010, n'a pas faibli pendant plusieurs semaines, propulsant sous forme de cendres fines le magma pulvérisé par des gaz à haute pression.

Si les fermiers habitant au pied du volcan ont été évacués par deux fois, les pâturages asphyxiés ont rapidement été lavés par les pluies et la neige. L'éruption du volcan Eyjafjôll a rappelé aux Européens le bien faible pouvoir de l'homme face aux forces primordiales de la nature.

LE BAL DES AURORES ENFLAMME LE LAGON DE JOKULSA

Une lueur pile et diffuse est apparue à l'horizon. Illusion ? Une sensation, plutôt. Le front de la langue glaciaire du Vatnajokull semble pourtant s'être encore accusé contre le ciel devenu clair. Jaillis de l'horizon, de puissants phares illuminent la scène immobile du lac. Un frisson parcourt alors ce rideau de lumière. Les draperies verdoyantes se déploient, se tendent, se démultiplient. Le bal des aurores boréales embrase le ciel et le lac glaciaire.

Située à 66° nord de latitude, l'Islande n'est peut-être pas aussi propice que la Norvège ou la Finlande pour l'observation de ces phénomènes cosmiques du fait de sa météorologie capricieuse, mais elle offre une grande diversité de lieux et de paysages sur lesquels les admirer. Les excursions aurorales s'y multiplient depuis 2010, alors que l'activité solaire qui propulse des vents solaires vers la Terre, à l'origine des aurores, ne cesse de s'intensifier. L'hiver 2013 s'annonce prometteur.

CLOCHE TRANSLUCIDE DE GAZ ET D'EAU, LE GEYSER ENFLE ET SE VAPORISE BRUTALEMENT

Le site de Geysir - dont le nom est tiré du verbe islandais geysir (jaillir) - a donné son nom à ces colonnes d'eau et de vapeur propulsées à la verticale que l'on retrouve dans toutes les réqions géothermales du monde.
Le plus grand repose aujourd'hui sous un clapet de silice, tandis que le Strokkur explose toules les 5 à 8 minutes, en suivant le même rituel : l'eau circulant sous terre se chauffe au contact des poches magmatiques, jusqu'à ébullition.
Devenue plus légère, elle remonte brutalement vers la surface le long de fissures et de conduits. Elle affleure au fond d'une cuvette, en vaguelettes clapotantes, déborde soudain, se retire et déborde à nouveau. Une énorme bulle turquoise se forme sous la pression des gaz et gonfle, progressivement. Une infime perturbation, un apport supplémentaire de chaleur suffisent pour qu'une colonne de vapeur jaillisse brusquement à plus de 15 mètres de hauteur, avant de retomber en embruns glacés sur les concrétions de silice. Le conduit du geyser se vide à nouveau. Le temps se suspend dans le silence, quelques secondes à peine, avant que le sol ne frémisse de nouveau, sous la poussée des forces chtoniennes.

ET AU MILIEU COULE UNE RIVIÈRE D'OR ET DE ROUILLE

Ruban vert fluo nourri de la décomposition organique, flammèches rougies à l'oxyde de fer, pastels crayonnés par les minéraux que l'érosion a arrachés aux versants montagneux, tels sont les secrets de la savante alchimie qui se produit dans le creux des méandres et les innombrables chenaux de la rivière Thjorsa.

Issue des glaces de l'Hofsjokull, la rivière la plus longue d'Islande traverse l'île sur 230 kilomètres, se fraie un passage à travers les Hautes Terres désolées de l'intérieur, frôle l'impétueux volcan Hekla et s'assagit enfin en déboulant au milieu des plaines agricoles de l'Islande méridionale. Elle s'épanouit alors en un large delta comblé de cendres noires et d'alluvions, nommé sandur.

Les multiples chenaux du fleuve glaciaire tentent tant bien que mal de contourner, en dessinant un paysage abstrait, scintillant et sans cesse renouvelé. Les couleurs de la Thjorsa s'atténuent après la fonte des neiges. Elles réapparaissent dès que la niveau des eaux baisse à nouveau.

PAILLETTES DE CENDRES INCRUSTÉES ET FRESQUE D'OCRE RACONTENT LA VIE DU GLACIER

Sur les confins occidentaux du Landmannalauqar s'étendent les terres de Hrafntinnusker, un site géothermal fort peu fréquenté. Et pour cause, l'accès se fait à pied ou au volant d'un bon véhicule tout-terrain, le long d'une piste chaotique, serpentant au milieu des terrains meubles et des rivières qui s'échappent des glaciers.

Là, dans le silence et le froid, les sources chaudes et la chaleur rémanente du sol exhalent d'épaisses volutes de vapeur. Elles s'insinuent jusque sous les lambeaux de glace qui chapeautent encore les sommets et y creusent des grottes profondes. Il faut alors pénétrer dans ce royaume du froid et du chaud, dans une symphonie de plic-ploc permanent pour découvrir les beautés cachées de la glace. Une fois habitué à la pénombre bleutée de l'une de ces grottes sous-glaciaires, le regard ne se lasse pas de leurs courbes harmonieuses et de ces traces d'ocre et de cendre racontant les mouvements du glacier et les éruptions de l'île.

B.G., Photos O.G. - GRANDS REPORTAGES N°384 > Août > 2013

 
 

   

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